Entretien avec Maxity

publié le 23/09/2018

[ tags : husqvarna, maxity, portrait ]

Voici un premier entretien avec Mathieu, nom de code Maxity. C’est un motard qui est très présent sur les réseaux (YouTube, Instagram, Facebook et Twitter), dont beaucoup connaissent le Husqvarna 501 FE au kit déco mat noir et rouge, avec la plaque 176. C’est aussi un grand gaillard déterminé, qui surmonte sa timidité par sa passion, et qui nous raconte comment la moto est toute sa vie aujourd’hui, pourquoi il en est arrivé au supermotard, et quels sont ses projets.

Raconte nous ton histoire avec la moto

La passion de la moto vient en partie de mon père, c’est grâce à lui si je suis autant amoureux de la moto aujourd’hui. Finalement c’est quand même une histoire de famille, car tout le monde y a une moto ou a été motard(e). J’ai eu ma première moto à l’âge de 3 ans. C’était une Honda 50 QR. Ensuite quand j’ai eu 9-10 ans, mon père m’a offert un 60 KX, et quand j’ai eu cette moto mon père s’est offert un 250 KX homologué. Comme je vivais chez ma mère à Paris, et que mon père vivait dans la région toulousaine, on se voyait un à deux week-ends par mois. Je n’avais qu’une envie quand je venais, c’était d’aller rouler sur les circuits ou dans les chemins !

Ensuite avec le temps j’ai grandi, et j’ai commencé à rouler avec le 250 de mon père jusqu’à mes 15/16 ans, âge auquel je suis venu vivre chez mon père. Après j’ai commencé mon BTS, et j’ai commencé à travailler en même temps pour me payer mes études et des extras. Vivant chez mon père, j’ai beaucoup épargné, et cela m’a permis d’obtenir un crédit. Ensuite, je me suis offert un KTM 150 Sx de 2012, afin de reprendre le cross, et j’ai offert à mon père un 400 EXC De 2011. On a pas mal roulé comme ça.

Mais à cause du boulot, mon père ne pouvait plus trop rouler, j’ai donc commencé à faire beaucoup d’enduro avec le 400. Puis à mes 19 ans j’ai passé mon permis moto, vendu le 150 SX et je me suis acheté un Husqvarna 610 SM moto avec laquelle je me suis fait la main sur route. J’ai aussi eu des soucis mécaniques qui m’ont coûté assez cher. Après quasiment un an de permis, j’ai fait reprendre mon 610 SM et mon 400 EXC, et mon père m’a aidé pour m’offrir un 701 SM 2017 chez CBO ! Ensuite j’ai commencé à travailler pour CBO, ce qui m’a beaucoup aidé, et j’ai craqué pour m’acheter un 501 de 2018 monté à la carte en SM [supermotard], moto avec laquelle je me suis beaucoup initié à la piste et au stunt.

Est-ce que tu as un modèle, quelqu’un qui t’inspire?

Je n’ai pas vraiment de modèle, quand j’étais petit je passais mon temps sur internet à regarder les vieux supercross ou motocross US, j’étais un grand fan de James Stewart et je le suis toujours, même s’il ne roule plus aujourd’hui. Grâce à mon père, j’ai souvent été voir des courses de MX à Castelnau de Lévis, ou le SX de Lavaur tous les ans. Puis un jour, je suis allé voir une manche du championnat de France de Supermotard à Cahors, et là j’en ai eu plein les yeux. D’ailleurs j’ai pris une photo avec Steph Chambon, et j’ai eu un poster dédicacé, un autographe des frères Chareyre lorsqu’ils roulaient chez Husqvarna, et de VDB [ Thierry Van Den Bosch] chez KTM. J’ai toujours un album avec plein de photos de cette course.

Je crois que depuis, cette discipline est toujours restée dans un coin de ma tête. Depuis tout petit, mon père m’a toujours donné des objectifs à atteindre. Il a toujours tout fait pour m’aider dans tout ce que j’ai entrepris. Aujourd’hui, je pense que c’est ça qui fait ma force, et le caractère que j’ai. Je n’abandonne pas tant que je n’ai pas atteint mon objectif.

Trois mots pour te décrire ?

Je dirais : calme – dans le sens posé, j’ai toujours été comme ça depuis tout petit – déterminé, et timide. Cette timidité m’a toujours posé des problèmes quand j’étais enfant et ado, ce qui fait encore qu’aujourd’hui, je préfère garder l’anonymat sur les réseaux sociaux.

La moto c’est quoi pour toi aujourd’hui ?

La moto, pour moi, c’est bien plus qu’une simple passion. C’est con mais je dirais que c’est un mode de vie. Depuis tout petit j’ai baigné dedans comme Obélix, c’est un moyen d’être libre, de mettre de côté tous les soucis que j’ai ou que j’ai eus, de vivre le moment présent sans me soucier de rien. Aujourd’hui la moto fait partie de ma vie, c’est certain. Je me lève le matin, je vais travailler dans le monde la moto. Le week end, la question c’est « Où est-ce que je vais pouvoir rouler ce week end? » ou « Est-ce que je vais avoir assez d’argent pour me payer de quoi rouler », « Est-ce que ma petite femme veut venir rouler avec moi ce week end? » Oui – parce que madame est motarde 😉

Depuis que j’ai commencé l’aventure YouTube, cet effet s’est clairement amplifié. J’ai fait des rencontres, j’ai passé des moments inoubliables, j’ai beaucoup appris, et sans YouTube je sais très bien que je n’en serais pas là aujourd’hui.

Quels sont tes projets?

Je prends de plus en plus de plaisir à rouler, et avec le boulot ça devient difficile de trouver autant de temps pour les vidéos YouTube. Aujourd’hui, je ne roule quasiment plus sur route, déjà parce que je trouve ça de plus en plus dangereux, et surtout parce que je préfère aller sur spot ou sur piste pour faire des sessions posées avec les potes, et prendre du plaisir avant tout.

Évidemment je kiffe faire des montages, poster des photos ou des vidéos sur les réseaux, avoir un retour. Pas forcément seulement derrière un écran, mais également dans la vraie vie, j’aime voir le soutien que les gens t’apportent en réel, comme à la iCasque date par exemple, ou lors de rasso etc, c’est juste dingue. Je veux dire, je suis juste un gars normal, je chie comme tout le monde [sic], je partage juste ma passion grâce à différents supports. Aujourd’hui il arrive que des gens me demandent une photo ou un autographe, alors que moi-même je faisais ça, et je fais toujours ça avec les « vrais » pilotes ! C’est pour ça que YouTube, on dirait pas comme ça, mais c’est une expérience de dingue (et qui demande énormément de temps, contrairement à ce que pourraient penser certains).

Aujourd’hui, j’ai toujours un objectif que j’ai dans la tête depuis longtemps : participer à une manche du championnat de France de Supermotard. J’ai quasiment la moto qu’il faut, je m’entraîne de plus en plus et je pense que 2019 sera la bonne année pour réaliser ce rêve de gosse. Je ne cherche pas forcément le résultat, je cherche surtout l’expérience, le plaisir partagé de la course, se tirer la bourre entre potes, et voir malgré tout un chrono ou un pilote qu’on essaye de battre, moi c’est ça que je veux faire. Alors vous me connaissez, quand je veux quelque chose je fais tout pour y arriver, c’est ancré (et encré) dans ma peau et c’est pas pour rien.

Le mot de la fin ?

Je dédie cet entretien à mon papa, car c’est son anniversaire aujourd’hui. C’est grâce à lui si j’en suis ici aujourd’hui, il m’a toujours soutenu quels que soient mes projets, il a toujours cru en moi !

RETROUVE MAXITY SUR

LA PRÉSENTATION EN VIDÉO DU 501 FE

L’auteur

Basé à Toulouse (France), Steph Legrand se spécialise dans la photo de supermotard depuis 2010. Il propose des services de photographie et de communication aux entreprises et aux particuliers.

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